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LETTRE OUVERTE AUX POLITICARDS. Par. Noureddine Ouarghi

LETTRE OUVERTE AUX POLITICARDS.    

LAISSEZ-VOUS GUIDER PAR LES CRÉATEURS.

Que serait l’Allemagne avec ses hommes d’affaires si elle n’était pas le pays de Goethe, Schiller,Bach, Beethoven,Heiner Muller et Brecht?    

Que serait La France, malgré ses révolutions, si elle n’était pas le pays de Molière ( aidé par Louis XIV ), Racine, Balzac, Rousseau ,Flaubert , Genet … ?

Que serait l’anglais, langue d’un pays décrépit, s’il n’avait pas été parlé par Shakespeare, Daniel de Foe, Swift ,Edward Bond et tant d’autres ?

Que serait La Tunisie sans ses hommes et femmes de théâtre, ses poètes, ses cinéastes, ses penseurs, ses musiciens … ?

La Culture fait partie de la Souveraineté. C’est son expression la plus percutante. Elle n’a pas de prix.

Les arts, la philosophie, la pensée, ont toujours été une arme pour affronter l’Histoire. La scène théâtrale, ce lieu d’une responsabilité infinie, où tout compte, où tout sera compté, est une sorte de pouls de la respiration sociale ou civique. L’Etat, la société civile, doivent tout faire pour que la culture demeure un volcan en éruption permanente.

La culture se nourrit de la protestation et du refus, elle est le PILIER de la société civile, symbole de la Souveraineté depuis Socrate, Euripide, Eschyle, Osborne.

Tous les arts et surtout le théâtre, cet art du jeu verbal, de l’exubérance linguistique, de l’image éloquente, de l’inconvenance bienséante, de la résistance, ont toujours dévoilé ce qui est latent, caché, enfoui. Ce qui permet d’identifier un pays en tant que nation en plus de son Etat, sa langue, son système démocratique, c’est sa CULTURE, cette arme véritable pour RELEVER LES DÉFIS, braver les difficultés, raviver les mémoires et résisouarghiter aux déformations.

En temps de crises les ETATS SOUTIENNENT LES ARTS, ce sont leurs gilets de sauvetage, leurs gilets pare-balles. Les balles ne font pas peur aux fous de Dieu, l’Art les rend vulnérables. 

Tant qu’on n’essaiera pas d’approcher l’incandescence de la pensée des hommes et femmes de                        CULTURE et le caractère superbement débordant et incontrôlable de leurs créations, on ne comprendra jamais pourquoi l’autre nous est supérieur.. (… ) ” Nous avons plus que jamais besoin de la culture. Dans une Tunisie en crise, elle est le dernier ciment, le lien aux autres, le lieu où inventer, imaginer; rêver. Il faut placer la culture au cœur du débat d’idées. Elle est l’affaire de tous. Comment la penser pour l’ensemble?

Les états généraux ” généreux ” de la culture, s’écrivent avec les créateurs, professionnels, amateurs, public ! La culture est l’ultime lien qui nous rassemble  en ce pays.

La culture fouette l’imaginaire. La culture comme tauromachie. Une culture qui engage complètement et non juste un jeu ; un passe-temps. Il faut qu’elle soit l’anatomie d’un instant, de l’instant.”

Et surtout faites table rase.

 

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